L’écoconception des sites des acheteurs publics : une priorité imminente
Sommaire
La transition écologique est en marche et prend de plus en plus d’importance notamment dans la sphère publique. Les acheteurs publics se doivent de montrer l’exemple d’autant qu’ils sont concernés par de nombreuses réglementations en ce sens. Dans 1 an, la loi REEN obligera toutes les collectivités >50.000 habitants d’établir une stratégie numérique responsable.
Bien que longtemps mise de côté, les collectivités se penchent vers l’écoconception pour réduire leur empreinte environnementale. Désormais, les sites des acheteurs publics devront être repensés pour être en adéquation avec ces nouvelles directives !
Comment les acheteurs publics vont investir développer l’écoconception de leurs sites
Désormais, les acheteurs publics passent tous leurs supports au peigne fin à la recherche d’optimisations. Afin de réduire au maximum leur empreinte environnementale, les collectivités revoient leurs supports digitaux.
Désormais l’écoconception est un incontournable sur le web. Entités publiques et privées ont toutes un site pour proposer leurs produits et leurs services, mais bien souvent ces sites ne sont pas optimisés. Construits rapidement, avec de faibles budgets et souvent avec des technologies qui sont aujourd’hui obsolètes.
Quelles sont les mesures à mettre en place pour avoir un site écoconçu ?
- Épurer le site pour l’alléger, tant sur les images que les animations
En allégeant les pages, les temps d’affichages seront réduits - Améliorer le parcours utilisateurs pour réduire au maximum la recherche de l’information
- Limiter les interactions avec le serveur
- Adapter la navigation aux personnes en situation de handicap
Toutes ces mesures permettront dans un premier temps de réduire la puissance nécessaire et la consommation liée à la navigation.
Pour aller encore plus loin, les acheteurs publics peuvent même favoriser les hébergeurs engagés.
La technologie évolue vite et de plus en plus d’hébergeurs proposent des services à faible impact environnemental. La transparence est de mise dans le secteur du numérique, être écoresponsable est devenu à la fois un enjeu de taille ainsi qu’un véritable argument marketing.
La sensibilisation des agents publics à l’écoresponsabilité digitale
Au-delà des supports numériques, l’écoresponsabilité peut s’appliquer au sein même des collectivités.
Les agents publics peuvent être formés aux bonnes pratiques du numérique responsable. Des mesures peuvent être déployées pour les sensibiliser :
- Charte des bonnes pratiques du web
- Inviter à ne pas imprimer
- Demander de ne pas envoyer de mail « inutiles »
- Ne pas envoyer de pièces jointes qui ne seront pas utilisées
- Informer sur l’énergie et les ressources nécessaires aux serveurs pour stocker les mails et pièces jointes sur les boîtes de réception
- Installer des bloqueurs de publicité
- Déployer des outils de mise en veille prolongée
- Etc.
Quant au matériel utilisé dans les institutions publiques, les élus se doivent d’y réfléchir à deux fois.
Afin de réduire encore plus leur empreinte environnementale, les acheteurs publics vont désormais favoriser l’équipement responsable :
- Louer le matériel auprès de loueurs engagés
- Analyser le cycle de vie des appareils (empreinte carbone de la construction à la déconstruction)
- Favoriser les appareils à haut indice de réparabilité afin d’augmenter leur durée de vie
- Demander aux loueurs/réparateurs d’effectuer des réparations avec des pièces issues de l’économie circulaire
- Étudier les marques et appareils ayant une durée de vie plus longue
Grâce à la mise en place de toutes ces mesures, les acheteurs publics peuvent même obtenir des labels. Le plus connu d’entre eux est le label du « numérique responsable ».
De par ce dernier, les élus s’engagent à surveiller certaines métriques. Le but étant de s’engager à ne pas dépasser les objectifs annuels qui leur sont imposés.
L’obtention de ce label peut tout à fait conditionner les marchés publics IT passés par la suite. En effet, les élus seront bien plus regardants sur l’impact du matériel dont ils ont besoin.
Quelles sont les conséquences de l’application de toutes ces mesures, sur une entité publique ?
Parmi les métriques qui peuvent être analysées, ces gestes écoresponsables apportent 2 types de gains.
- Les gains ressentis directement par les élus locaux
C’est principalement du côté de la facture d’électricité que les acheteurs publics verront la différence.
- Les gains indirects
Les économies d’énergies engendrées par l’écoconception et les écogestes web sont diverses. Notamment des serveurs qui consommeront moins d’eau et émettront moins de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Cependant certains coûts seront de facto plus importants : l’achat ou la location d’appareils durables est plus onéreux. L’hébergement chez une prestataire écoresponsable l’est également.
Il est important, pour limiter les réticences des acheteurs publics, de rappeler que de nombreuses aides existent. Dès lors qu’un projet de Green IT est porté par une collectivité, France Relance et l’Interco participent aux frais d’investissement pour limiter les dépenses.
Ainsi, de plus en plus d’acheteurs publics franchissent le cap depuis plusieurs années. Une tendance qui devrait être exponentielle aux vues du contexte environnemental.
Et si vous aussi, vous vous positionniez sur tous les appels d’offres d’écoconception des sites des acheteurs publics ?
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