Matériaux biosourcés : quelles sont les innovations privilégiées par les acheteurs publics ?

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Aujourd’hui, le secteur du bâtiment est bien connu pour son triste classement. C’est la 3e activité qui émet le plus de CO2 en France, sur une année (après les transports et l’agriculture). L’Europe a prévu l’objectif zéro carbone fixé pour 2030 et 2050. Mais le secteur de la construction doit donc évoluer et se tourner vers des matières innovantes pour réduire leur impact carbone.
Dorénavant, l’écoconstruction et les matériaux biosourcés sont les solutions adoptées par de plus en plus de constructeurs.

L’arrivée progressive des matériaux biosourcés sur les chantiers  

Lorsque des bâtiments sont en cours ou vont être rénovés dans le cadre de l’amélioration énergétique, ils sont soumis à la loi Climat et résilience.
Le parc immobilier Français est vieillissant et le gouvernement limite les constructions pour ralentir l’artificialisation des sols.

Par ailleurs, depuis mai dernier, l’utilisation des matériaux biosourcés a été étendue. Désormais, ces matériaux peuvent être mis en œuvre comme isolant su des bâtiments de 3e famille B :

  • Immeubles d’habitation jusqu’à 28m
  • ERP – Établissements recevant du public

Mais pour qu’un matériau soit homologué, il doit passer une série test et notamment ceux-ci :

  • Résistance incendie
  • Résilience à l’humidité
  • Comportement face au vieillissement

De plus en plus de matériaux biosourcés sont également dotées des caractéristiques acoustiques et thermique.

Ces matériaux innovants vont drastiquement réduire les émissions de CO2 issus de la construction de bâtiments. De nouveaux produits pourraient répondre aux besoins de chacun, tout en respectant l’environnement. La filière du biosourcé à de beaux jours devant elle !

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Quelles sont les solutions de construction innovantes ?

Les architectes et bureaux d’études du BTP mettent à l’honneur des matériaux biosourcés.
Les futurs ouvrages peuvent être esthétiques, répondre aux besoins tout en étant éthiques.

Des matériaux naturels ont été transformés pour s’adapter aux contraintes thermiques et acoustiques des bâtiments. Mais aussi pour leur capacité d’absorption, ils permettent un très bon recyclage de l’air intérieur.
Pour finir, ces nouveaux éléments de construction vont permettre au secteur du BTP de réduire drastiquement leurs émissions de CO2. Pour rappel, ce secteur représente à lui seul, plus de 23% des émissions nationales de carbone. C’est le 3e poste d’émissions de CO2 en France.

La RE2020 impose des critères stricts de performance énergétique et environnementale. Dorénavant, elle incite fortement à l’utilisation de matériaux à faible impact carbone. Parce-que les matériaux biosourcés stockent du carbone et son renouvelable, la RE2020 favorise leur utilisation. Cela pousse les acteurs de la construction à privilégier des solutions comme le bois, le chanvre ou la paille, pour répondre aux nouvelles exigences de bâtiments écoresponsables. La RE2020 oriente le secteur vers une réduction des émissions de CO2 et une meilleure intégration des principes d’économie circulaire.

Mais grâce au développement de matériaux innovants, les entreprises de gros œuvre vont pouvoir proposer des alternatives aux acheteurs publics !
Voici les principaux produits proposés par la filière du biosourcé, pouvant d’ores et déjà être utilisés dans la construction d’un nouveau bâtiment :

1.      La paille, l’un des matériaux biosourcés les plus répandus !

Qu’elle soit de blé, de froment ou de seigle, la paille est directement récoltée dans les champs et transformée en matériau utile à la construction.

Grâce sa grande résistance à la compression, elle peut être utilisée comme isolant ou dans les murs porteurs (construction en bottes de paille). C’est un excellent isolant thermique et acoustique. Mais aussi un élément perspirant qui évacue l’humidité et régule la vapeur d’eau.

Parce que la paille peut se trouver facilement, elle nécessite peu de transport, car chaque acteur peut s’en procurer localement. De plus, elle est neutre pour la santé puisqu’elle ne nécessite pas de traitements chimiques.

2.      L’herbe, une solution à moindre coût

Utilisé en panneau d’isolation semi-flexible d’une épaisseur comprise entre 45 et 240mm. Empreinte carbone négative (1kg produit, 1.5kg de CO2 absorbés). Parce que les propriétés de ce matériau sont exceptionnelles, il est utilisé depuis plus de 10 ans en Suisse.
Et l’herbe est efficace contre le chaud, le froid, c’est un excellent absorbeur phonique. De plus elle a une durée de vie pouvant aller jusqu’à 50 ans.

3.      Le lin et sa capacité multi-tâches

L’ensemble de cette plante peut être utilisé pour l’isolation thermique et phonique des bâtiments. Le lin est incorporé dans les panneaux préfabriqués en béton pour sa capacité à augmenter la résistance à la flexion. Elle replace aisément les fibres métalliques ou de verre traditionnellement utilisées avec le béton. De plus elle a une excellente capacité à réguler l’humidité.

Le lin est utilisé également sous forme :

  • De laine pour l’isolation thermique
  • De sous couche pour parquet, excellent isolant acoustique
  • De panneaux agglomérés coupe-feu et pare-flamme pour une résistance aux flammes de plus de 30min (à condition d’être associée à des fibres de bois et de faire une épaisseur minimum de 22 millimètres)

4.      La laine de mouton et ses étonnantes propriétés

La laine de mouton est un matériau naturel aux excellentes propriétés isolantes, offrant à la fois une isolation thermique et acoustique de qualité. Renouvelable et biodégradable, elle a un impact environnemental minimal, contribuant à des constructions plus écoresponsables.

Son coût est abordable et sa longévité remarquable, car elle conserve ses performances, même en absorbant l’humidité. Et son installation est facile, elle ne nécessite pas de traitement chimique, ce qui la rend idéale pour des projets respectueux de la santé et de l’environnement.

5.      Le chanvre et le béton de chanvré

Utilisé sous forme de béton de chanvre pour l’isolation thermique et acoustique des murs, des toitures et des sols. Excellente régulation de l’humidité.

Le béton de chanvre, mélange de chaux et de fibres de chanvre, sert à créer des murs porteurs ou des isolations intérieures et extérieures. Et elle offre une excellente régulation thermique et acoustique. Ce matériau est à la fois léger, résistant et naturellement antifongique.
Mais également, les plaques de béton chanvré peuvent être mises entre deux plaques de Fermacelle pour limiter la propagation du feu en cas d’incendie. Ce matériau a été homologué cette année pour les immeubles de 3e catégorie B ainsi que les ERP.

De plus, la culture du chanvre a un faible impact environnemental : elle nécessite peu d’eau, régénère les sols et absorbe une quantité importante de CO2, contribuant ainsi à réduire l’empreinte carbone des bâtiments.

6.      Le bois, l’un des matériaux biosourcés les plus utilisés

Le bois est un matériau polyvalent utilisé dans la construction pour les charpentes, les murs, les planchers et les revêtements extérieurs. Grâce à sa capacité à stocker le carbone tout au long de sa vie, il contribue activement à réduire l’empreinte carbone des bâtiments. C’est un matériau renouvelable et recyclable, dont la production nécessite moins d’énergie que celle des matériaux traditionnels comme le béton ou l’acier. De plus, il offre d’excellentes performances en isolation thermique et acoustique, tout en créant des espaces chaleureux et sains.

7.      La terre sous diverses formes

La terre est un matériau naturel utilisé dans la construction sous forme de pisé, de torchis ou de briques de terre crue, offrant une excellente isolation thermique et régulation de l’humidité intérieure. Elle est abondante, recyclable, et son utilisation ne nécessite que très peu d’énergie, ce qui réduit considérablement l’empreinte carbone des bâtiments. Et la construction en terre contribue également à la création de murs à forte inertie thermique, favorisant le confort intérieur en été comme en hiver.

8.      La chaux pour les extérieurs

La chaux est utilisée pour la réalisation d’enduits, de mortiers et de badigeons, offrant des propriétés respirantes et régulatrices d’humidité.

Par ailleurs, sa production émet moins de CO2 que le ciment traditionnel, et son application permet de réaliser des constructions durables et écologiques. De plus, la chaux possède des propriétés antifongiques et antiseptiques, contribuant à un habitat sain tout en assurant une bonne isolation thermique et une esthétique naturelle.

9.      Mais aussi le liège

Le liège est un matériau naturel et renouvelable, utilisé dans la construction principalement comme isolant thermique et acoustique. Sous forme de panneaux ou de granulés, sa légèreté, sa résistance à l’humidité et ses propriétés ignifuges en font un choix idéal pour des bâtiments durables.

Mais surtout, la récolte du liège n’endommage pas les arbres, permettant ainsi une production respectueuse de l’environnement. De plus, sa capacité à stocker le CO2 contribue à réduire l’empreinte carbone des constructions.

3 – Les acheteurs publics, de plus en plus sensibles à l’utilisation de matériaux biosourcés

Par conséquent, les acheteurs publics jouent un rôle clé dans la transition écologique du secteur de la construction. Ils intègrent des critères environnementaux de plus en plus stricts dans leurs appels d’offres. Désormais, l’utilisation de matériaux à faible impact carbone, durables et respectueux de l’environnement est essentiel ! Le but étant d’atteindre les objectifs fixés par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) de la France visant la neutralité carbone à l’horizon 2050.

En résumé, les entreprises de gros œuvre doivent impérativement adapter leurs pratiques en proposant des produits bas carbone. L’utilisation de matériaux biosourcés (bois, chanvre, paille) ou recyclés est un véritable plus dans leur candidature ! Mais également les procédés de construction moins énergivores.

Pour conclure, les marchés publics deviennent de puissants leviers pour encourager l’innovation et orienter l’ensemble du secteur du bâtiment vers des méthodes plus vertueuses.
Les entreprises qui adoptent ce tournant du biosourcé ne répondent pas seulement aux exigences règlementaires. D’une part, elles gagnent en compétitivité en renforçant leur position dans un marché de plus en plus axé sur la performance environnementale. D’autre part, elles développent des solutions bas carbone qui contribuent non seulement à la réduction des émissions de CO2, mais également à la création de bâtiments durables, sains et alignés avec les attentes des collectivités.

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